Le Conseil régional de Bobo-Dioulasso de l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF) a tenu une master class sur l’autonomisation des jeunes dans la promotion des Droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR), du 17 au 18 décembre 2024. Pendant deux jours, les participants ont bénéficié de plusieurs communications, et de formations pratiques.
Placée sous le thème « Autonomisation des jeunes : métiers d’avenir et promotion des DSSR », la master class de 48h s’inscrit dans la dynamique de fournir aux jeunes les capacités et compétences nécessaires pour leur autonomisation. Elle vise aussi la création d’un espace inclusif et participatif à la connaissance des DSSR, tels que les droits à l’information, à la contraception, à l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive de qualité.
Le premier jour a été marqué par la cérémonie d’ouverture présidée par le Président du Conseil Régional/Bobo-Dioulasso M. Mamadou PARE. A l’ouverture de la cérémonie, la Présidente Nationale du MAJ a adressé des mots de remerciements à l’endroit des participants pour leur forte mobilisation. En poursuivant son discours, elle a rappelé l’importance de l’activité qui selon elle, représente une étape importante dans la lutte pour l’autonomisation des jeunes et la promotion des Droits en santé sexuelle et reproductive. « L’autonomisation est un engagement, une vision pour une jeunesse capable de prendre en main son avenir avec confiance et responsabilité. Nous savons aussi que l’accès à l’éducation et à la santé sexuelle est un droit et non un privilège. Plusieurs jeunes sont confrontés à des défis qui les empêchent de vivre pleinement leurs droits » a-t-elle laissé entendre.
Quant au Président du Conseil Régional/Bobo-Dioulasso, il a marqué son engagement à toujours soutenir un tel évènement qui selon lui, comporte des enjeux non négligeables pour l’avenir de la jeunesse. « Dans un monde où les défis sociaux, économiques et sanitaires sont multiples, il est crucial de faire en sorte que les jeunes puissent avoir les outils nécessaires permettant de prendre des décisions non seulement sur leur avenir, mais aussi sur leur santé et leurs droits. », a-t-il déclaré avant de déclarer officiellement ouvert la master class.
Des communications pour contribuer à renforcer les capacités des jeunes

Des communications ont été présentées aux participants. es. La première fait un lien entre la communication et les Droits en santé sexuelle et reproductive (DSSR). De cette communication à bâton rompu, présentée par mme Honorine SAMA, sage-femme , il ressort que les jeunes doivent avoir confiance en leurs parents et communiquer avec ceux-ci sur les questions de sexualité. Elle a aussi rappelé que les DSSR sont des droits humains qui visent à garantir à tout individu la possibilité de jouir pleinement de sa santé sexuelle et reproductive. Ces droits couvrent diverses questions notamment l’accès à la contraception et aux soins de santé sexuelle et reproductive, la lutte contre les violences et le droit à l’information. Elle les a de fréquenter les centres d’écoute pour jeunes pour être orienté davantage sur ces questions.
La communication sur le « Personal branding et gestion du temps » a été faite par M. Philippe BAZONGO. Dans un processus participatif, les échanges ont d’abord porté sur l’importance du personal branding. A cet effet, le communicateur M. Philipe BAZONGO a insisté sur l’importance que représente la construction d’une présence en ligne efficace à l’ère du numérique. Par conséquent, une bonne gestion de ladite présence en ligne permet non seulement de gagner en visibilité mais aussi un contrôle de la perception des autres sur soi. Pour la gestion du temps, il ressort qu’elle influe fortement sur la réussite du “personl branding”. Le communicateur a conseillé d’être stratégique dans l’utilisation de son temps afin d’éviter de se disperser et se concentrer sur ce qui apporte le plus de valeur.

Le deuxième jour de la master class s’est ouvert avec une communication sur : « DSSR et autonomisation des jeunes », livrée par M. Jean-Benjamin BADO, Assistant projets jeunes à l’ABBEF. Après un bref rappel sur la notion de Droits en santé sexuelle et reproductive, il a expliqué que l’autonomisation est un processus par lequel les jeunes acquièrent par eux même des capacités pour des prises de décisions importantes dans leurs vies sur plusieurs plans notamment économique, sociale politique, familiale et médicale. En lien avec les DSSR, l’autonomisation des jeunes permettrai à titre d’exemple, une prévention des abus et violences car une meilleure connaissance de leurs droits en santé sexuelle et reproductive, les aiderait à reconnaitre et à se protéger de toutes formes de violences et d’abus sexuels.
La seconde communication a concerné l’intelligence artificielle (IA). Il ressort que l’IA est une opportunité pour les jeunes au regard de ses nombreux avantages. Elle offre par exemple des possibilités de créations de Curriculum Vitae, de rédaction de lettres de motivation etc. Cependant, il a été recommandé aux participants (es) d’éviter le recours systématique à l’intelligence artificielle. Elle devrait donc être considérée comme un plus et non une finalité.
Les dernières activités du premier jour se sont voulues pratiques d’où la tenue d’ateliers pratiques sur la confection des serviettes hygiéniques, de sacs et la fabrication de savon liquide. Ces ateliers vise à fournir aux participants des compétences et connaissances techniques.

En rappel, le Mouvement d’action des jeunes de l’ABBEF a été créé en Juillet 2004 et regroupe en son sein des jeunes volontaires de l’ABBEF âgé(e)s de 10 à 24 ans. Ce mouvement vise à assurer le leadership des jeunes pour la prise en compte des besoins spécifiques et des intérêts stratégiques des adolescents et jeunes dans toutes les composantes en lien avec la santé.

Rose J.OUEDRAOGO
Abdoul Rahim ZANGRE (Stagiaire)